Le 1er octobre 2025, l’Institut français de Mauritanie a accueilli un événement régional organisé par Cities Alliance autour du thème : « Femmes et Villes Durables : améliorer l’accès à l’eau et la gestion des ressources ». Cette rencontre a réuni les villes de Figuig (Maroc), Kairouan (Tunisie) et Sebkha (Mauritanie).

En ouverture, l’ambassadeur de France en Mauritanie, M. Emmanuel Besnier, a salué une initiative qui « place les femmes au cœur du développement durable ».
Deux panels ont rythmé la journée. Le premier a abordé la gestion de l’eau dans les villes nord-africaines face au stress hydrique, avec la participation des maires et responsables locaux. Le second a mis en avant l’innovation locale et la résilience climatique, portée par les ONG partenaires.

La première session a porté sur « Les villes nord-africaines face au stress hydrique : enjeux d’une gestion sensible au genre et inclusive des ressources en eau ».

Ismaila Bâ, maire de Sebkha, a insisté sur le rôle des femmes dans les communautés urbaines informelles et sur les stratégies permettant de renforcer leur participation à la gestion de l’eau.
El Billai Sounni, vice-président de Figuig, a souligné l’importance de la gestion intégrée de l’eau pour renforcer la résilience des oasis.
Hamadi Abdellah, secrétaire général de Kairouan, a mis l’accent sur l’implication des femmes dans la création d’espaces publics inclusifs et durables.
Fatimetou Mint Abdel Malick, présidente du Conseil régional de Nouakchott, a rappelé la place essentielle des femmes dans les instances régionales de décision et leur rôle dans la transition écologique et sociale.

Une deuxième session tournée vers l’innovation locale
La seconde session a réuni Fatiha Kadi (ONG Annahda, Maroc), qui a présenté le leadership féminin dans la gestion communautaire de l’eau à Figuig.
Habib Sidi Aly (ONG Serv’Eau, Mauritanie), qui a montré comment l’implication des femmes et de la société civile constitue un levier de résilience urbaine et de développement local.
Imen El Oueslati (ONG Lam Echaml, Tunisie), qui a expliqué comment la rénovation des Mabels peut renforcer le rôle des femmes dans la gouvernance de l’eau.
Tous les intervenants ont mis en avant l’innovation locale et la résilience climatique, en soulignant la motivation et l’engagement des femmes dans ce programme.
À Sebkha, une borne fontaine communautaire a été installée à Kouva et est désormais gérée par un comité de femmes.

À Figuig, un jardin situé près d’une source d’eau a été transformé en espace public adapté aux besoins des femmes.
À Kairouan, l’espace municipal a été réaménagé pour devenir plus inclusif, durable et résilient face aux risques climatiques.
« Ces initiatives ont permis de renforcer l’autonomisation des femmes et de prouver qu’elles sont des actrices incontournables de la gouvernance urbaine », a souligné Fatimetou Mint Abdel Malick.
Une clôture marquée par une visite de terrain
La journée s’est terminée par une visite de la borne fontaine de Kouva, à Sebkha. Les habitants, aux côtés des partenaires, ont pu constater concrètement l’impact positif de ces actions sur l’accès à l’eau et la gouvernance locale.
Par Aminata Diagana