« BP souhaite voir la Mauritanie prospérer dans un monde qui change de plus en plus vite. » Selon le directeur de British Petroleum, M. Bernard Looney qui intervenait à l’ouverture des Mauritanides, la prospérité croissante des économies émergentes, dont une grande partie se situe en Afrique, permettra d’influencer les tendances économiques et énergétiques en sortant 2,5 milliards de personnes de la pauvreté.
La demande énergétique mondiale va augmenter d’environ un tiers d’ici 2040. A poursuivi M. Looney en expliquant que cette augmentation équivalant dix fois plus que la demande actuelle de l’Afrique, l’horizon 2040, « la population croissante de ce continent qui s’urbanise de plus en plus pourrait même devancer la Chine qui représente 1/5 de la demande la demande énergétique totale.
Produire plus d’énergie tout en baissant les émissions
Dans son discours, le Directeur exécutif de BP a souligné que l’Afrique pourrait fournir la majorité de cette énergie tout en en bénéficiant. De façon spécifique, rappelle M. Looney, la Mauritanie peut permettre au monde d’atteindre deux objectifs. A savoir, fournir davantage d’énergie à un prix abordable et profitable à plus de consommateurs et réduire drastiquement l’émission des gaz à effet de serre.
Le gaz, partenaire idéal pour les énergies renouvelables
Vantant les mérites de cette ressource naturelles, le Directeur exécutif de BP a poursuivi son intervention devant les autorités mauritaniennes présentes à l’ouverture des Mauritanides que brûlé pour produire de l’électricité, le gaz produit seulement la moitié des émissions nocives du charbon. « C’est le partenaire idéal en termes d’énergies renouvelables. » A-t-il appuyé. Autre argument du responsable de l’entreprise britannique, « les émissions nocives peuvent être réduites en remplaçant le charbon par le gaz pour produire de l’énergie. »
Le champ Tortue, la grande opportunité
« Le champ Tortue, au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises, contient environ 15 billions de pieds cubes de gaz, soit le double de la production de gaz de l’Afrique en 2017. » A indiqué M. Bernard Looney. Un volume qui, selon lui, est une opportunité de commerce de GNL concurrentiel niveau mondial et dont les les rendements seront positifs pour investisseurs.
Rappelant la signature de l’Accord de coopération intergouvernemental entre la Mauritanie et le Sénégal en février 2017, le patron de BP a noté que ces deux pays voisins ont fait preuve de détermination et d’aptitude à faire bénéficier le plus grand nombre des ressources à exploiter. « Pour une entreprise comme la nôtre, dont les investissements portent leurs fruits au bout de plusieurs années, ceci constitue un atout majeur. » A encore souligné M. Looney qui se fonde sur la « stabilité » de ses partenaires dans cette région.
Kosmos et BP, un partenariat ambitieux
En s’attendant par ailleurs à ce que les contrats soient honorés pour la réalisation des investissements sur la durée, M. Looney a rappelé : « Grâce à nos amis de Kosmos Energy, nous avons trouvé un partenaire capable et engagé. Je ne doute pas qu’ensemble, nous concrétiserons le potentiel énergétique de cette région. »
Cap sera donc mis sur de nouveaux projets. Et pour cause ; « le monde recèle actuellement l’équivalent d’au moins 5 billions de barils de pétrole sous forme de ressources hydrocarbures techniquement récupérables. C’est plus que le monde n’en aura jamais besoin. » Dira-t-il. Arguant que dans un tel environnement, les hydrocarbures dits « avantagés » considérée comme l’énergie la plus concurrentielle tireront leur épingle du jeu, le Directeur exécutif de BP a souligné que la Mauritanie récoltera les fruits de ces accords, pour son économie, ses citoyens et son avenir.
Les promesses du projet Tortue / Ahmeyim
Selon M. Looney qui intervenait devant les participants à la 5e édition des Mauritanides, le Projet Tortue/Ahmeyin permettra à la Mauritanie de devenir potentiellement exportateur de GNL. « Cela aidera le gouvernement à dégager des revenus tangibles, au bénéfice de l’ensemble des Mauritaniens. » Parmi ces bénéfices, 15 bourses pour des étudiants mauritaniens, à des niveaux allant de la licence au doctorat, que BP peut se targuer d’avoir octroyées.
Autres avantages énumérés : « 35 entreprises locales ont remporté des contrats avec nous, et ce n’est qu’un début. 108 citoyens mauritaniens travaillent pour BP en tant qu’employés ou sous-traitants. 12 000 heures d’enseignement de la langue anglaise dispensé à des représentants des pouvoirs publics. BP travaille également au renforcement des liens commerciaux avec le Royaume-Uni. » A dit M. Looney non sans tenir à souligner : « le pays tire parti de notre présence avant même le début de nos travaux, et continuera d’en bénéficier pendant les décennies à venir. »