Demande de Justice pour les Victimes du 28 Novembre 1990 : Appel au Gouvernement Mauritanien

Le 28 novembre, jour célébrant l’indépendance de la Mauritanie, est entaché d’un souvenir sombre et douloureux pour de nombreuses familles mauritaniennes. En 1990, 28 militaires négro-mauritaniens ont été exécutés à Inal, victimes de discriminations et de violences systématiques. Cet acte constitue un crime grave qui ne peut être oublié, encore moins pardonné sans une justice équitable.

Alors que nous commémorons cette tragédie, nous, citoyens mauritaniens et membres de la communauté internationale, appelons le gouvernement mauritanien à :

1. Abolir la loi d’amnistie de 1993 : Cette loi, qui protège les responsables des crimes de la période 1989-1991, empêche toute poursuite judiciaire contre ceux qui ont commis des violations graves des droits humains. Son maintien perpétue l’impunité et empêche la réconciliation nationale.

2. Ouvrir une enquête indépendante et impartiale : Il est impératif de faire la lumière sur ces événements tragiques et de tenir les responsables pour responsables de leurs actes.

3. Reconnaître officiellement les crimes commis : Une reconnaissance officielle des atrocités perpétrées en 1990 est essentielle pour honorer la mémoire des victimes et pour établir une base de réconciliation.

4. Apporter réparation aux familles des victimes : Les familles des militaires exécutés méritent des réparations adéquates, tant sur le plan financier que moral.

5. Promouvoir une culture de justice et d’égalité : Pour tourner la page de ce sombre chapitre, le gouvernement doit s’engager à protéger les droits de tous les citoyens, sans distinction de race ou d’ethnie.

Nous insistons sur le fait que la justice n’est pas une option, mais un devoir moral et légal. Ignorer ces demandes, c’est trahir les principes fondamentaux des droits humains et perpétuer les divisions ethniques au sein de notre nation.

Le 28 novembre ne peut pas être un jour de célébration pour tous tant que justice n’aura pas été rendue. Nous appelons tous les citoyens, organisations de défense des droits humains, et partenaires internationaux à se joindre à cet appel pour la vérité et la justice.

Abdoul Diack  

Conseiller Municipal de la commune de Zouérate

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