La deuxième édition du Forum des femmes journalistes d’Afrique a été marquée par la mise en place officielle des structures organisationnelles du réseau « les panafricaines ».
Cette rencontre a duré deux jours (du 26 au 27 octobre) à Casa Blanca au Maroc et a été marquée par la participation de plusieurs organisations de médias féminins venues des quatre coins de l’Afrique dont la Mauritanie. Celle-ci était représentée par le réseau des femmes journalistes de Mauritanie.
Initiée par le groupe 2M et portée par Radio2M, le réseau « Les panafricaines » est le fruit des discussions menées lors d’un atelier où les participantes ont longuement échangé autour des aspects juridiques, réglementaires et de gouvernance du réseau.
Dans le cadre du fonctionnement de ce réseau, M. Adil Maazouz, expert accompagnant de l’atelier et spécialiste des questions juridiques dans le secteur des medias, a déclaré : « nous allons mettre en place tous les dispositifs légaux nécessaires pour permettre aux panafricaines de travailler et d’évoluer dans un environnement juridique, stable, pertinent et serein » .
une plateforme d’échange d’informations
Fathia El Aouni, Rédactrice en chef principale, en charge de l’antenne de 2M a en outre expliqué que le réseau regroupe les journalistes travaillant au sein et hors du continent africain, qui pourront désormais être leurs porte- voix.
« Les panafricaines » deviennent alors une plateforme d’échange d’informations et s’engagent à devenir une véritable source d’information pour le réseau. Elles s’engagent à faciliter la collaboration professionnelle à travers une entre aide et une solidarité constantes entre tous les membres. A-t-elle indiqué.
De plus, ce même réseau mettra en place des formations et des partages d’expertises pour bénéficier d’aide auprès d’institutions et d’organismes internationaux. Les membres du réseau s’engagent aussi à promouvoir l’image des Panafricaines auprès des medias de leurs pays respectifs. Ont promis les participants au forum de Casa.
Il a été souligné enfin que toute journaliste africaine parrainée par un membre du réseau pourra rejoindre l’organisation à condition d’en respecter le règlement et les objectifs.
des structures de gouvernance
Les Panafricaines ont communément décidé de mettre en place un comité de suivi, constitué des chefs d’ateliers représentatifs des six régions du continent en plus du Maroc. Ce comité sera chargé de la mise en œuvre du plan d’actions voté lors de cette deuxième édition du Forum.
Le réseau dispose également aujourd’hui d’un comité permanent, qui constitue la cheville ouvrière des Panafricaines pour les deux prochaines années. Les huit membres de ce comité sont : Fathia El Aouni du Maroc, Amina Niandou du Niger, Houreye Tchiam du Sénégal, Rahamata Diaouré du Mali, Christelle Ngaleu du Cameroun, Colleta Nyawira Wanjohi d’Éthiopie, Mervat Omar Mohamed Omar d’Egypte et Odile Lanto Hanitra de Madagascar. Elles ont exprimé leur volonté de s’engager pleinement pour l’action des Panafricaines et représentent des medias de neuf pays du continent notamment le Niger, Mali, Sénégal, Cameroun, Egypte, Madagascar, Tchad, Ethiopie et Maroc.
Troisième et plus haute instance de gouvernance du réseau, le conseil des sages est constitué de dix panafricaines qui occupent une place centrale au sein du paysage médiatique africain.
Ce conseil sera garant du respect du code déontologique et éthique étendu à l’ensemble de l’organisation, tout en mettant à disposition ses différentes expertises au bénéfice des comités de suivi et du comité permanent.
« Nous avons voulu mettre en place une structure adaptée, ambitieuse, dynamique, qui prend en charge les préoccupations des Panafricaines. Nous voulons être une organisation efficace. » A précisé madame Houreye Tchiam, journaliste à la Radio-Télévision du Sénégal.
« IL nous fallait donc des structures solides, comme un comité permanent qui dispose d’un mandat de deux ans, un comité de suivi, qui permettra de porter sur le terrain la question de la migration pendant une année et un conseil des sages qui nous accompagnera, nous encadrera et nous conseillera. Je pense que ces trois structures donneront forme à l’ambition des Panafricaines, qui est d’être une organisation de journalistes qui parlent pour le continent, avec une réalité positive du continent. » A-t-elle insisté.
La structure de l’organisation du réseau « les Panafricaines » contribuera au renforcement des capacités de ses membres. La nouvelle organisation mise en place lors de cette 2ème édition assurera la pérennisation de l’action du réseau et traduit d’ores et déjà l’esprit de solidarité et de coopération caractérisant les femmes journalistes d’Afrique.
Mariya Traoré