M. Mohamed Jemil Ould Mansour, tête de liste de la coalition de 6 partis de l’opposition pour la direction du Conseil Régional de Nouakchott a déclaré samedi 25 août 2018 que s’il y a une démocratie réelle, l’UPR peut être battue par un parti politique.
Ould Mansour, ancien Président du Parti Tawassoul intervenait à la faveur d’une discussion Whatsapp avec des partisans de son parti et des cadres de la diaspora mauritanienne qui lui posaient diverses questions sur la situation du pays, les élections et autres sujets d’intérêt général.
élaborer un programme de développement régional pour Nouakchott
« Nouakchott a besoin de beaucoup d’actions et de mesures pour régler les problèmes tels que l’approvisionnement en eau portable, l’assainissement, le traitement des eaux usées, la santé, la protection de l’environnement, la sécurité, etc. » A dit Ould Mansour.
Avec l’attelage UFP, ADIL, HATEM, MPR, RNRD (Tawassoul) et El Moustaqbal, Ould Mansour qui fut député de l’opposition et Maire d’Arafat, trouve que la priorité est à la création et l’encouragement des compétences efficaces pour le Conseil Régional.
« Nous essayons d’élaborer un programme de développement régional pour Nouakchott en collaboration avec toutes les institutions y compris les ministères concernés. » A déclaré Ould Mansour en rappelant que dans le programme de leur coalition 46 mesures sont prévues au niveau du domaine de compétence de la région, allant des questions de planification à celles liées à la santé, l’enseignement, du tourisme, du sport et de la culture en passant par l’assainissement, l’aménagement du territoire, de la politique des jeunes, la gestion des ressources naturelles, l’investissement, entre autres.
La pléthore des partis, un phénomène négatif
A propos de la pléthore des partis politiques en Mauritanie, Mohamed jemil Ould Mansour trouve que ce phénomène est négatif. « Moi, je crois que les partis politiques doivent être créés sur la base d’un projet de société, des idées de personnes qui croient et fondent ce projet sur des principes. » A-t-il soutenu avant de déplorer : « Malheureusement en Mauritanie, chacun pour une ambition personnelle, tribale ou pour avoir un passeport diplomatique, peut créer un parti politique. »
Rappelant que pour un pays de plus ou moins 4 millions d’habitants seulement, il existe plus de cent partis politiques, Ould Mansour regrette que les électeurs soient placés dans une confusion totale le jour des scrutins. « Aujourd’hui, dans cette élection, les mauritaniens vont trouver énormément de problèmes pour voter correctement avec un bulletin unique de vote où il y a plus de cent sigles et cent noms de partis.» A déploré le candidat de la liste pour la région de Nouakchott qui trouve que cela fait perdre toute crédibilité à l’action politique.
L’UPR pas si invincible
Quid de la capacité de la coalition face à l’Union pour la république ? « L’UPR n’a pas cette force que crois beaucoup de gens. L’UPR est le parti qui a été créé par celui qui a arraché le pouvoir en Mauritanie (Allusion à Mohamed Ould Abdel Aziz, actuel Président du pays, arrivé au pouvoir en août 2008 par coup d’Etat contre le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu 15 mois plus tôt. NDLR). » A poursuivi Ould Mansour.
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S’il y a une démocratie réelle, l’UPR peut être battue par un parti politique. A-t-il assuré. « Six partis politiques peuvent se coaliser pour des fins nationales, communes et générales puis gagner cette élection régionale et montrer que la capitale est gagnée par l’opposition démocratique contre l’UPR et le pouvoir en place. » A encore souligné Ould Mansour l’ancien député et ancien maire du parti Tawassoul qui dit demander à Allah de les « aider à gagner cette élection afin de donner une image de la Mauritanie où son opposition remporte sa capitale contre un pouvoir qui a fait beaucoup de mal aux mauritaniens. »
K-Tocka