Dans cette interview accordée au Magazine spécial Horizons, Mr Mohamedou Tijani Mbeiry Président du Conseil Régional du Hodh Charghi fait le point sur les réalisations de cette importante institution encore confronté au manque de moyens et sur les perspectives en vue.
Le Hodh Charghi est l’une des plus vastes régions du pays. Elle dispose d’un important potentiel agro-pastoral. C’est aussi une région frontalière et un carrefour d’échanges commerciaux.
Quel rôle joue le conseil régional dans la mise en valeur de ce grand potentiel ?
Le Conseil Régional du Hodh Charghi s´attelle depuis notre installation à promouvoir le développement économique, social et culturel de notre Région à partir des potentialités agro- silvo-pastorales de la Région pour assurer l´autosuffisance alimentaire en matière d’Élevage et d’Agriculture.
Le développement des échanges commerciaux avec les pays voisins constitue un axe fort de notre action pour assurer la fluidité de la circulation des personnes et des biens entre nos peuples gage d´un développement intégré et bénéfique pour nos populations.
Quel rôle joue le conseil régional dans la mise en valeur de ce grand potentiel ? Quels projets avez-vous déjà mis en œuvre?
Notre bilan pour les 2 ans à porté sur les actions d´appui au secteur de l´Éducation par l´extension, la réhabilitation et l´Équipement de certains Établissements scolaires ( lycées et Collèges) dans certaines Moughataas de la Région où le besoin était criant pour créer les conditions au profit des élèves de ces Établissements.
Nous avons aussi apporté un appui aux secteurs de l´Élevage et de l’Agriculture par la construction des infrastructures nécessaires pour le développement de ces secteurs (Réalisation de parcs de vaccination et des petits barrages et leur protection).
Nous avons apporté notre appui à d’autres activités dans le domaine de l´emploi des jeunes, des activités génératrices de revenus pour les coopératives féminines et les organisations socio-professionnelles.
Ces réalisations ont été menées grâce aux ressources de dotations budgétaires allouées par l´État à partir de 2021 pour l´investissement que nous avons géré de manière rationnelle et transparente sachant que les ressources financières sont rares et la demande sociale est forte.
Avez-vous les moyens de votre politique? Quels sont vos partenaires?
Les moyens ne sont pas suffisants pour répondre aux multiples problèmes et aux attentes des populations qui sont dans le besoin.
D´autres partenaires techniques nous appuyés en matière surtout de renforcement de capacités et d´équipements de bureaux et matériels informatiques tel que le PNUD à travers la PAGOURDEL, l´Unicef et la G.I.Z. auxquels j´adresse ici mes vifs remerciements.
N’y a-t-il pas un chevauchement entre les attributions du Conseil régional et celles des autres structures décentralisées?
Pas du tout. Il n’y a aucun chevauchement entre les attributions du Conseil Régional et les autres structures décentralisées.
Les attributions du Conseil Régional sont précisées par la loi portant organisation et fonctionnement des Conseils Régionaux suivant des attributions légales, transférées ou partagées.
Quant à nous, nous travaillons en parfaite harmonie et coordination avec les services techniques décentralisés de l´État et les partenaires techniques et financiers au niveau régional.
Quelles sont vos perspectives dans les court et moyen termes?
Nos perspectives seront notre volonté et notre détermination de travailler à parvenir à un développement intégré, endogène et durable pour notre Région à partir des potentialités, opportunités et des ressources budgétaires disponibles.
Grâce aux moyens qui pourraient être mobilisés dans l’avenir, le Conseil Régional est appelé à jouer un rôle de premier plan dans le développement de la région.
Je vous remercie.
Propos recueillis à Néma Par Bakari Gueye
Source : Mensuel HORIZONS N°033/Avril 2023