COVID 19 en Afrique : trois ans après, où en sommes-nous ?

Tel est le thème d’une visioconférence organisée hier par le Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec le Bureau Régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) basé à Brazaville au Congo.

Près de 80 journalistes issus des 26 pays où est représenté le réseau ont suivi un exposé présenté par Dr Thierno Baldé, responsable des opérations de riposte de la Covid

19 au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Spécialiste en santé publique, le Dr Baldé a conduit d’importantes initiatives en la matière en Afrique.

Il a tout dernièrement supervisé les opérations de riposte au niveau de 47 pays africains.

Introduisant la visioconférence Bamba Youssouf, Président du Comité Exécutif du REMAPSEN a planté le décor en soulignant les dangers de cette maladie et l’engagement des journalistes du réseau au service des causes sanitaires et environnementales.

Pour sa part, le Dr Baldé a rappelé que la pandémie a démarré en 2020 en Chine avant de se propager dans le monde. La maladie poursuit-il est toujours là et continue à faire des victimes même si aujourd’hui elle semble avoir atteint une phase de stabilisation.

C’est toujours une urgence sanitaire mondiale. De ce fait, conseille le Dr Baldé, la vigilance doit toujours être de mise. Le risque de l’émergence de nouveaux variants est toujours là.

Au cours des échanges avec les journalistes, le Dr Baldé a répondu aux diverses questions soulevées.

L’OMS affirme-t-il joue le rôle de Secrétariat pour les pays membres. Elle joue le rôle de support et de conseiller. Ainsi les efforts déployés par l’organisation ont permis aux différents pays d’adapter leurs réponses à la pandémie. Des facteurs étatiques, techniques et des partages d’expérience et d’expertise ont servi de catalyseurs pour la riposte anti-covid.

L’implication des populations a aussi été un facteur déterminant. Le niveau de préparation était aussi non négligeable des épidémies précédentes de choléra, de rougeole, d’Ebola…ont permis de capitaliser une somme d’expérience qui fut d’un grand apport.

A une question sur les défis actuels, le Dr Baldé préconise le dialogue et la coordination des efforts. Il convient aussi dit-il de continuer à adopter les mesures de protection, surtout pour les personnes vulnérables. Il faut être vigilant et être prêt à contenir d’éventuels pics de la maladie.

Sur ce plan, les médias doivent contribuer beaucoup plus à la sensibilisation autour de la vaccination car la maladie a déjà tué plus de 200.000 personnes et des dizaines de personnes continuent à en mourir.

Face à la désinformation qui prend de l’ampleur le Dr Baldé préconise une collaboration avec la presse pour faire passer le bon message scientifique. Il a au passage lancé un appel aux journalistes invités à s’engager beaucoup plus.

Au sujet des vaccins, ils demeurent le meilleur recours, selon lui. Le taux d’éfficacité de certains vaccins comme Fizer se situe entre 80 et 90%.

Pour le Dr Baldé il faut mettre en perspective d’autres épidémies dont certaines pointent déjà à l’horizon. C’est le cas du virus Marburg en Guinée Equatoriale et du Choléra au Burundi.

Pour d’autres vaccins comme Moderna, Sinopharm, l’efficacité vaccinale baisse mais ils demeurent efficaces.

De ce fait il faut continuer à encourager la vaccination, conclut le Dr.

Notons que le REMAPSEN qui en est à son 22ème wébinaire en l’espace de quelques mois se place en pôle position au niveau continental dans le domaine de la couverture médiatique des événements liés à la santé et à l’environnement ; une présence et un professionnalisme de plus en plus apprécié par les décideurs et les organismes internationaux.

Bakari Gueye

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