Mauritanie – La direction des services vétérinaires en alerte !

Le Directeur des Services Vétérinaires Dr Doumbia Baba annule toutes ses missions à l’étranger afin de lutter efficacement contre la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) et la Fièvre Crimée Congo (FCC) en Mauritanie.

La FVR est une maladie virale transmise par des moustiques affectant principalement les ruminants et les humains. Les humains peuvent être infectés par des piqûres de moustique mais on pense que la majorité des cas humains résultent de la manipulation de sang, de tissus, de sécrétions ou d’excrétions d’animaux infectés, notamment après un avortement.

Elle peut provoquer une grave maladie semblable à la grippe, pouvant occasionner des complications hémorragiques plus sérieuses et la mort.

La FVR a été décrite pour la 1ere fois en 1930 par Daubney au niveau de la vallée du Rift au Kenya, cette pathologie appelée « DIOUNDE » par les éleveurs à l’époque puis « HEPATIE ENZOOTIQUE » par les scientifiques gagna par des activités cycliques pratiquement tout le continent Africain dont notre pays en 1987 à la suite des travaux des barrages de DIMA et de MANANTALI favorisant la pullulation des moustiques et une explosion d’un grave foyer dans le bassin du fleuve Sénégal au sud de la Mauritanie et au nord du Sénégal.

Le Centre National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires à l’époque dirigé par le Dr Diallo Boubacar Cissé et une équipe de chercheurs mauritaniens et étrangers soutenus par l’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR, ont confirmé le diagnostic de la FVR.

Et en 1993, la thèse de doctorat du Dr Ba M, tire la sonnette d’alarme en confirmant la circulation à bas bruit du virus (IgM) au niveau des wilayas du Trarza, Brakna, Gorgol, Guidimakha, Assaba, Hodh Charghi et le Hodh El Gharbi.

Plus récemment, d’autres travaux sur la FVR effectués par Dr Barry. Y montrent une circulation plus ou moins active du virus et par ailleurs Dr Bezeid, confirme la circulation du virus en l’Adrar chez le dromadaire notamment : présence liée très probablement à la transhumance et aux changements climatiques.

En l’absence de vaccins homologués, le seul moyen de réduire le risque infectieux chez l’homme consiste à sensibiliser les populations cibles aux facteurs de risque consistant à les instruire à respecter les mesures de protection, à adopter une lutte anti vectorielle et à la démoustication au niveau des gîtes potentiels des vecteurs en milieu rural pour éviter une éventuelle contamination.

Enfin, le Directeur des Services Vétérinaires, Dr DOUMBIA Baba et son équipe avec l’appui du département de l’Elevage et en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé à travers le comité national de coordination technique ‘’UNE SEULE SANTE’’ sont à pied d’œuvre pour juguler la propagation de la maladie.

Il faut signaler que ce comité édite un bulletin quotidien qui fait état de l’évolution de la maladie et des actions entreprises.

Source : Ordre vétérinaire Mauritanie

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