Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), front de l’opposition en Mauritanie, a déclaré samedi qu’il participera élections législatives, municipales et régionales en 2018 et présidentielle en 2019 en Mauritanie.
« Le pouvoir s’est habitué au boycott de notre part et s’attend que pour les scrutins législatifs et présidentiels vers lesquels le pays tend, à ce que nous lui laissions le loisir de prendre en otage le processus. » A déclaré Mohamed Ould Maouloud, Président du parti Union des Forces du Progrès et Président du forum de l’opposition, à la faveur d’une conférence de presse tenue ce samedi pour faire le point sur un dialogue secret qui a échoué entre son camp et celui du pouvoir.
« Nous ne boycotterons pas ces échéances dont dépend l’avenir du pays et nous ferons face à toute tentative de fraudes.» A dit Ould Maouloud qui a reconnu par ailleurs qu’à l’issue d’une rencontre avec l’Union Européenne dont ils sollicitent l’observation, les représentants de cette organisation leur ont signifié qu’ils « n’observeront les élections que si l’autorité de l’État en formule la demande. »
Ould Abdel Aziz, pas candidat, son parti revendique pus d’un million d’adhérents
En août dernier, le chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, interpellé sur le fait que l’union européenne n’avait pas observé le référendum qui consacrait la suppression du sénat et d’autres décisions contre la volonté de l’opposition, avait tenu ces propos : « L’union Européenne n’est pas le baromètre de la vérité. Il faut avoir un esprit de colonisé pour poser ce genre de questions. »
La Mauritanie connaitra une élection présidentielle en 2019. Et l’actuel Président Mohamed Ould Abdel Aziz qui termine son second mandat ne se représentera conformément à la loi qui limite les mandats à deux. Son parti l’Union pour la République qui est en campagne d’implantation depuis trois mois a déclaré avoir inscrit plus d’un million d’adhérents. Le collège électoral en Mauritanie est 1. 389 092 inscrits en août 2017 selon les chiffres de la Commission électorale Indépendante.
L’opposition Mauritanienne avait boycotté les élections municipales et législatives en 2013, la présidentielle en 2014 et le référendum en 2017, arguant à chaque occasion des insuffisances de garantie de transparence.
Kissima