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L’actualité internationale est marquée par les frappes punitives des Américains, des Français et des Britanniques en Syrie pour donner un message clair au régime de Damas sur ses agissements contre les droits humains par l’utilisation de produits chimiques.
unité face à la Syrie
Selon le Secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, James Mattis, « Nous avons envoyé un message clair à Bachar el-Assad. Il est temps de s’unir pour mettre fin à la guerre civile en Syrie (.) Pas de nouvelles frappes prévues pour le moment » (Source RFI).
La coalition montre son unité face à la Syrie et à son allié russe. Les frappes auraient épargné les installations russes en Syrie ce qui montre une certaine prudence de la part des puissances occidentales pour donner encore une chance au dialogue et éviter des conséquences imprévisibles. Faut-il craindre une réaction russe ? Faut-il prendre au sérieux l’avertissement de l’Ambassadeur de Russie à Washington : « Un scénario préconçu est en cours d’exécution. Une fois de plus, on nous menace. Nous avons prévenu que de telles actions ne resteraient pas sans conséquences. » (Le Monde) ? Il existe cependant de fortes envies de ne pas entrer en conflit entre alliés et Russes.
attaque « barbare et brutale » selon la Syrie
La Syrie déplore une attaque « barbare et brutale » (France 24). L’Iran, un allié de la Syrie, dénonce une attaque criminelle et attire l’attention sur des conséquences dans la région du Levant. La Chine invite au respect du droit international. La Turquie, allié occidental et proche de Moscou, soutient les frappes. Israël salue une bonne initiative occidentale. L’Allemagne et l’Union européenne reconnaissent la justesse de l’action de la coalition. Les Nations Unies demeurent dans leur rôle traditionnel d’appel à la retenue.
L’Afrique, spectateur du monde qui bouge
Vue d’Afrique, cette coalition rappelle les interventions des mêmes puissances en Irak, en Afghanistan, en Somalie et en Libye qui ont déstructuré le monde et facilité l’expansion du terrorisme dans en Afrique. Les puissances du monde tirent-elles assez de leçons sur leurs agissements ? La paix durable sera-t-elle le fruit de la menace et de la répression ?
Peut-on éviter un conflit généralisé en Syrie avec des répercussions inconnues ? Toujours des relations internationales, les pays africains sont plus spectateurs qu’acteurs du monde qui bouge.
Cette situation mérite d’être suivie pour comprendre les dynamiques de puissance dans notre monde contemporain où la guerre et la paix se côtoient, où la répression et la négociation se complètent. Le monde civilisé que nous vivons est aussi un monde où les grands cèdent souvent à leurs passions et à leurs émotions, à leurs égos et à leurs préjugés. Les mêmes se montrent idéalistes, réalistes, constructivistes et transnationalistes.
Zoomb-noogo SILMANDE, Analyste/IACDI
Source : https://iacdi.com/
(Les intertitres sont mis par Initiatives News)
