Attentes et propositions conjointes pour améliorer la gestion de la Covid-19 et les urgences de santé publique. C’est sous cette rubrique qu’a été clôturée le 25 août 2022 à Saly-Portudal au Sénégal, la rencontre entre acteurs de médias et responsables de communication de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de huit pays d’Afrique, dont la Mauritanie.
Le séminaire a porté sur le renforcement des capacités des Médias en CREC pour promouvoir la réponse à la pandémie de la COVID-19 et autre urgence de santé publique en Afrique.
Participants et formateurs ont émis une série de recommandations à inscrire comme engagement des médias pour un partenariat gagnant-gagnant dans la lutte contre les urgences de santé publique (USP).
Selon un des formateurs, Dr. David S. Houeto, Maitre de Conférences Agrégé en Promotion de la Santé Publique, il importe d’intégrer la communication sur les crises et l’engagement communautaire dans la gestion des urgences sanitaires. Pour lui, « les médias pourraient vis-à-vis des communautés, s’organiser de manière à se rapprocher des experts OMS et de santé pour prendre plus d’informations permettant de mieux connaître les problèmes/besoins des communautés. »
L’enjeu est de faire ressortir le degré de confiance entre la communauté et les professionnels de la santé. A-t-il déclaré tout en soutenant que l’on pourrait mettre en lumière les préoccupations de la communauté afin d’attirer l’attention de l’opinion publique en matière de responsabilité des acteurs.
« Le tout suppose l’amélioration de la collaboration avec l’OMS à travers l’accès des médias à l’information à travers les sources crédibles. » A conclu Dr. Houeto.
La Communication sur les Risques et l’Engagement Communautaire (CREC) était ainsi un des modules essentiels de cette formation.
Durant les quatre jours de la rencontre de Saly, il a été question de savoir comment l’OMS peut initier et maintenir un partenariat gagnant-gagnant avec les médias de façon à restaurer une confiance mutuelle.
Réponse de M. Rodrigue Boureima Barry, Responsable technique de la communication des risques au Hub des urgences de l’OMS à Dakar pour Afrique de l’Ouest et du Centre : « Lors des urgences de santé publique il est important d’être à l’écoute des communautés pour prendre en compte leurs préoccupations. »
Selon, M. Barry qui a présenté un série de thématiques et coordonné le séminaire de Saly, « une des astuces préconisées par la CREC est de commencer là où sont les communautés et non là où vous êtes ».
En clair, il importe d’écouter les communautés pour répondre à leurs attentes plutôt que se présenter en expert pour donner des réponses à des questions qui ne sont surtout que nos préoccupations et pas celles des communautés. A conclu M. Barry dont la première communication durant l’atelier a porté sur une « Introduction à la Communication sur les risques ».
Au cours des débats qui ont été suscités par les diverses communications, les journalistes ont fait part de la perception de l’OMS et des autorités en charge du secteur de la Santé dans les pays cibles de ce projet de partenariat OMS/médias.
Il a été fortement recommandé une amélioration de la relation avec les médias de sorte à en faire un partenariat basé sur la transparence.
Au-delà d’une série de remarques évoquées relativement à leurs perceptions sur l’OMS dans leurs pays, des propositions ont été émises par les journalistes.
Pour le Cameroun, par exemple, il a été proposé entre autres, la disponibilité de ressources en médias santé, la création d’un prix du journalises des urgences et l’Ouverture à des problèmes de santé autres que la COVID-19.
Les représentants du Niger ont souhaité un appui au déplacement des journalistes dans le cadre de leurs missions.
Le Burkina-Faso et le Mali ont proposé la validation d’un programme avec le responsable des médias.
Une autre proposition, venue de la RD Congo, a porté sur l’existence d’un porte-parole de l’OMS. Histoire, a-t-il été souligné, de garantir la crédibilité de l’organisation dans ses relations avec les médias.
Pour un pays comme la Mauritanie, la recommandation a porté sur le recours à une communication plus dynamique au bureau pays de sorte ce que le service de communication soit assuré par une équipe censée faciliter les échanges avec les différents médias et en tenant compte que plusieurs langues locales existent aux côtés de l’arabe (officielle) et du français. Il a été également recommandé d’impliquer les journalistes jeunes dans ce projet pour promouvoir la santé dans tous les programmes de développement.
De façon opérationnelle il a été convenu de la mise en œuvre du partenariat dans les 08 pays que sont le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, la RD Congo, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et le Togo.
Il est prévu la mise en fonction de points focaux pays dans les médias qui pourront assurer le rapportage, les revues de presse (Ecrits et Online, Radio-TV) et l’animation des plates-formes Urgences Médias-OMS.
Old-Tocka, E.S Initiatives News (Mauritanie)