Au cours d’une conférence de presse animé jeudi à Nouakchott le député du parti Sawab et président du mouvement IRA a abordé trois thèmes soufflant tour à tour le chaud et le froid.
Le premier thème qu’il a considéré comme une urgence nationale concerne le phénomène de la mortalité maternelle dans le monde rural qui atteint des proportions inquiétantes.
Et pour illustrer le sujet Birame a évoqué le cas de sa nièce décédé à la fleur de l’âge la veille à Rosso après une évacuation en catastrophe de son village situé à 45 km de Rosso, une localité enclavée qui ne dispose pas d’un centre médical.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé s’est indigné le député, c’est malheureusement le lot quotidien des femmes rurales abandonnées à leur triste sort. Les centres de santé si ils existent ajoute-t-il sont délabrés, sous équipés et manquent cruellement de matériel et de médicaments. Aucun programme de l’Etat n’existe dans ce domaine et après 60 ans d’indépendance s’est-il étonné, les femmes continuent à accoucher dans les villages à la manière traditionnelle, sans aucune assistance efficace.
Pour le président du mouvement IRA, il est inadmissible que tant de femmes meurent en Mauritanie en donnant la vie. Cette situation dit-il s’explique par la gabegie qui a régné dans le pays jusqu’en 2019.
Il a invité les pouvoirs publics à réagir contre ce fléau, une réaction qui doit être selon lui à la hauteur du défi. Le président de la République et le premier ministre sont invités à réagir rapidement.
Le second thème abordé par Birame au cours de cette conférence de presse concerne le projet de loi adopté en Conseil des ministres mercredi au sujet de la procédure déclarative à propos du nouveau régime des associations. Cela est dit-il une victoire pour IRA et ses militants qui se sont sacrifiés pour exiger le droit de s’associer, de manifester et de s’exprimer. C’est un grand soulagement pour nous déclara-t-il. Ce projet de loi est considéré comme un pilier de la démocratie et de l’Etat de droit. Il s’agit poursuit Birame de l’effectivité du droit, du devoir de contribuer à l’effort national. IRA aura payé le prix fort de ce sacrifice au bénéfice de tous les mauritaniens. « IRA et ses militants expriment à cette occasion leur satisfaction au sujet de cette décision du gouvernement mauritanien qui a accéder à cette doléance fondamentale pour tous les militants des droits de l’homme. Nous encourageons l’orientation du président vers ce type d’actions qui font que les mauritaniens recouvrent leurs droits et nous encourageons la parole tenue par le président de la République. »
Abordant le troisième thème qui concerne la question palestinienne, le président du mouvement abolitionniste a affirmé que depuis sa naissance, IRA Mauritanie a porté très haut la défense de la cause de tous les opprimés. Le mouvement exprime, poursuit Birame, le devoir de tous les opprimés, les exclus, de s’unir, de s’entre aider pour contrer les injustices et édifier une société de droit dans laquelle il sera mis fin au racisme, au népotisme, à l’esclavage et où il y aura l’égalité pour tous.
Et le député d’assurer que IRA a toujours soutenu le peuple palestinien dans les forums internationaux. Le peuple palestinien a droit à un Etat sur la terre de Palestine avec pour capitale El Qods, a clamé Birame. Et d’ajouter que : « Le peuple mauritanien uni dans toutes ses forces vives a soutenu le gouvernement mauritanien dans sa ligne de refus de fonder des relations avec Israël tant que la Palestine et les palestiniens n’ont pas eu leurs droits. »
Bakari Guèye