Moughataa de Darel Barka : le Hakem autorise l’exploitation 3200 hectares de terre en état de litige

Depuis quelques jours, des problèmes fonciers surgissent dans le village de Bour Gamajileraabé situé,  dans la Moughataa de Darel Barka. Il s’agit d’un accaparement de 3200 hectares  de terre  par un homme d’affaire Mauritanien. Pour se plaindre les représentants de cette localité ont tenu vendredi 21 août 2020, au sein du siège de FONADH, une conférence de presse pour informer les autorités à prendre leurs responsables afin de régler définitivement ce problème, qui perdure.

A cet effet, monsieur Sarr, secrétaire General exécutif du FONADH a expliqué  « qu’une réunion a été tenu le dimanche 16 aout, entre le Hakem, les populations de la localité et le prétendu  propriétaire, où il a été convenu de suspendre la mise en valeur jusqu’à ce qu’il y’ait un consensus. Mais il se trouve que le mercredi, ce même hakem a convoqué le Maire de Darel Barka,  le  commissaire de police de la zone et le commandant de la  brigade pour leur signifier que les travaux vont reprendre parce qu’il  ne peut pas arrêter quelqu’un qui est propriétaire. »

Monsieur Sarr a ajouté que « la seule réponse apportée par le Hakem aux questions des populations, est qu’il a reçu des instructions venant du wali du Brakna. Ce qui a étonné tout le monde et depuis lors on est en train de mener des démarches pour informer l’opinion nationale et internationale par rapport  à ce problème, qui est un  accaparement de terres ».

Il faut  souligner qu’au moment où la conférence de presse se déroulait, Mr sarr a reçu un coup de téléphone ou quarante personnes  du village de Bour sont alléses au lieu sur les lieux pour stopper les engins».

Monsieur Sarr a exprimé son indignation sur le fait  de prendre 3200 hectares et l’attribuer  à une seule personne, alors que les populations propriétaires sont là.

«Il faut d’abord afficher pendant 60 jours sur l’ensemble de la commune pour voir si il n’y a pas de prétendant à ces terres. Ce qui n’a pas été fait. Ensuite il faut faire une étude d’impact, en prenant en considération les lieux,  les villages, les routes. Et ce qui  n’a pas été fait.  Pour  la troisième étape il faut constituer un comité au niveau du département en présence du Maire, ensuite rédiger un procès-verbal puis transférer le dossier aux autorités supérieures. Et toutes ces étapes n’ont pas été effectués »  a expliqué Mr Sarr concernant le processus d’attribution des terres.

Beaucoup de cadres et membres de la délégation ont souligné que les populations ne vont pas se laisser faire et qu’elles ne cèderont aucune portion de leurs terres à un arrivant ; néanmoins elles sont prêtes pour toute solution consensuelle et concertée. Elles ont exhorté les autorités à solutionner ce problème, qui risque de dégénérer et  qui pourrait entraîner des morts d’hommes.

Prenant la parole à son tour Sidi ouldYengé, président de la commission chargé de  ce dossier  a affirmé en Hassaniya que «le problème a recommencé depuis le 7 Aout de ce mois pour s’étendre jusqu’en ce jour de  21Aout. Il touche aussi bien notre rencontre avec le Hakem, et son acte d’annulation de l’accord d’entente entre les différentes parties. Ainsi que la reprise des travaux d’exploitations de nos terres par les hommes d’affaires. »

«Je voudrais rappeler que les populations de la  moughataa de darel Barka ne refusent pas l’exploitation de leurs terres, qui peut entrainer un développement et un épanouissement pour ses habitants. Mais ce que nous refusons c’est l’accaparement de nos terres par une organisation, ou par l’état sans concertation avec nous les citoyens. C’est ce que nous refusons en bloc.  Et c’est ça le point de litige avec les autorités depuis 2015 jusqu’à aujourd’hui. » A-t-il  ajouté.

D’autres part Mr Sidi ouldYengé,  a demandé à ce que les travaux d’exploitation de leurs terre cessent et que les autorités locales soient plutôt juge au lieu de d’être partisanes dans ce litige qui les oppose à ces investisseurs.

A son tour,  Madame Diara Amadou Tijane Oumar, qui est née dans cette localité et qui figure dans la délégation a indiqué qu’un cousin  à elle est mort suite à un arrêt cardiaque au moment où il essayait de s’opposer  à l’exploitation de son champ, par la société»

Elle lance un appel aux autorités et aux hommes de bonne volonté  pour  intervenir afin que leurs populations puissent récupérer leur seule source de vie,  qui est en train d’être accaparer par des agro-business.

«Ceux qui veulent, nous voler nos terres,  qui ne se limitent pas seulement au foncier mais aussi à vider le fleuve de son eau pour leurs exploitations personnelles. Aujourd’hui, pour nous ravitailler dans nos villages ou abreuver nos animaux, on est obligé de recourir aux puits d’eau. Comment cela s’est possible pour nourrir un troupeau et des personnes » s’est interrogée Madame Diara.

OAM

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