Le dimanche 30 novembre 2024, l’association France Alumni Mauritanie a organisé une table ronde à Nouakchott. Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la mission de France Alumni Mauritanie visant à contribuer au débat public sur des questions stratégiques cruciales pour l’avenir du pays. Le thème central de cette rencontre était le développement du capital humain en Mauritanie, un enjeu majeur pour la croissance et la stabilité du pays.
Une table ronde en deux sessions complémentaires
La table ronde était structurée en deux sessions complémentaires, chacune abordant des aspects spécifiques du développement du capital humain.
La première session, modérée par le président de l’association, le Dr. Malal Diop, avait pour objectif d’identifier les défis à surmonter pour renforcer les bases du capital humain. Ce débat a permis d’aborder des questions essentielles liées à la santé, l’éducation, la gouvernance, ainsi que les investissements financiers. Des intervenants de renom, tous Alumni engagés, ont participé à cette discussion, dont Mme Lalya Kamara, ancienne ministre de l’Environnement, de l’Emploi et de la Formation, M. Abdou Karim Gaye, coach exécutif et expert en développement du capital humain, M. Zakaria Thiam, directeur de l’École nationale d’administration, de journalisme et de magistrature, et le Dr Abdelatif Sidi Ali, néphrologue. Ces experts ont largement abordé les enjeux cruciaux de la santé et de l’éducation, soulignant leur importance primordiale dans le développement du capital humain. La question de la gouvernance et des investissements nécessaires pour soutenir ces secteurs a également été au cœur des échanges.
La deuxième session, animée par M. Ndiaye Kane Sarr, professeur à l’université de Nouakchott, a porté les opportunités de développement du capital humain en Mauritanie. Opportunités à saisir dans une perspective de durabilité. Les panelistes de cette session ont discuté des solutions pour un avenir prospère et résilient, en mettant l’accent sur des secteurs clés comme le numérique et la formation professionnelle. Parmi les intervenants, on retrouvait S.E.M Abdelatif Aziz Dahi, ancien ministre et CEO du Richat Partner, S.E.M Aissata Daouda, ancienne ministre et membre du cabinet du président de la République, M. Dahaba Diagana, consultant senior et entrepreneur, Mme Safietou Kane, directrice générale de TiC, et M. Bechir Abderrahzagh, directeur du développement des compétences de Techghil.
Les discussions de cette seconde session ont notamment exploré les opportunités technologiques offertes par le numérique pour améliorer les services publics et les compétences techniques et professionnelles nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail. Le développement des technologies numériques a été présenté comme un levier essentiel pour moderniser les infrastructures publiques et améliorer l’efficacité des services rendus aux citoyens. La formation professionnelle et technique a également été soulignée comme une priorité pour doter les jeunes générations des compétences recherchées sur le marché.
Un engagement collectif pour l’avenir de la Mauritanie
Cette table ronde a permis de réunir des experts et des décideurs autour d’un sujet fondamental pour l’avenir du pays : le développement du capital humain. Les débats ont mis en lumière les défis actuels, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, tout en ouvrant la voie à de nouvelles solutions, notamment grâce aux opportunités offertes par le numérique et la formation technique. La Mauritanie, comme de nombreux pays en développement, se trouve à un tournant stratégique où l’investissement dans le capital humain est essentiel pour garantir un avenir durable et prospère.
L’événement a été une illustration parfaite de l’engagement de France Alumni Mauritanie à promouvoir des discussions constructives sur des enjeux majeurs et à favoriser des échanges entre les anciens élèves de France et les acteurs locaux du développement. À travers ces initiatives, l’association continue de jouer un rôle clé dans le soutien à l’évolution du pays vers un avenir plus prospère et équitable.
Nenni Diagana