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Le cadre légal des lois SR/PF passé au crible à l’occasion d’un wébinaire du REMAPSEN en collaboration avec l’UNFPA

Fidèle à une tradition bien ancrée et rigoureusement respectée, le Réseau des Medias Africains pour la promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) a organisé mercredi dernier son wébinaire mensuel placé sous le thème de : « l’adoption et l’application des lois sur la santé sexuelle/La planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre, où en sommes nous ? »

Ce wébinaire auquel ont participé près d’une centaine de journalistes issus des différents coins du continent a été animé par un panel de haut niveau composé du Dr Chilanga Asmani Conseiller régional chargé de programme et politique de planification familiale au bureau de l’UNFPA à Dakar, du Dr. Djenebou Diallo  responsable du plaidoyer a l’Unite de Coordination du Partenariat de Ouagadougou et du Professeur Tia Melanie Presidente de l’ONG,Women in Global Health-Cote d’Ivoire.

Après le mot de bienvenue de Bamba Youssouf, président du REMAPSEN qui en a profité pour faire une présentation succincte de l’organisation active depuis 2020, le modérateur de la conférence Sanga Boureima, depuis Ouagadougou,  après avoir fait le point sur la question qui sera au centre du wébinaire et présenté les invités, a donné la parole aux conférenciers appelés à édifier les journalistes participant sur l’état des lieux de la promulgation et de l’application des lois SR/PF au niveau de la région Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC).

Dans son intervention préliminaire, le Dr Chilanga est revenu sur les définitions des notions de santé en général et de SR/PF. Selon lui cette dernière notion couvre un champ assez vaste qui englobe l’éducation à la sexualité, les soins pré et post-nataux en plus de toute la gamme des méthodes de contraception, l’accouchement sécurisé, les soins d’obstétrique d’urgence…

Pour sa part, Dr. Djenebou Diallo  responsable au sein du Partenariat de Ouagadougou a rappelé que cette organisation  né en 2011 a pour objectif entre autres d’accélérer l’usage des services de planification familiale au niveau des différents pays membres.

Et c’est suite au constat fait après l’évaluation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, avec le retard constaté dans certaines régions que le mouvement du PO a été mis en place.

Selon Dr Diallo qui est juriste de formation, estime que la planification familiale contribue au développement durable. Mais cela ne sera possible que lorsque les lois su la SR/PF seront mise en application, ce qui n’est pas le cas regrette le Dr Diallo.

La vision du PO ajoute Dr Diallo c’est d’avoir une Afrique de l’Ouest avec un accès important aux services de santé sexuelle et reproductive. L’objectif c’est d’atteindre le nombre d’utilisatrices additionnelles. De 2011 à 2015, le PO s’était fixé pour objectif d’atteindre 1 million d’utilisatrices additionnelles, objectif largement atteint en 2015.

Ensuite de 2016 à 2020, l’objectif était de 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles, objectif également atteint et la cadence s’accélère ; et le nouvel objectif est d’atteindre 13,5 millions note Dr. Djenebou Diallo, et ce pour respecter le rendez-vous de 2030.

-¼ des femmes ont des besoins non satisfaits avait noté auparavant le Dr Chilanga citant les résultats d’une évaluation faite en AOC ce qui représente 24% de besoins non satisfaits au cours des 6 dernière années. Mais assure-t-il, l’UNFPA œuvre pour réduire ce gab.

Et pour ce faire il faut s’attaquer aux différentes barrières et promulguer des décrets d’application de ces lois. Seuls 2 ou 3 pays ont déjà franchi ce pas.

Et la Côte d’Ivoire qui demeure le seul pays sur les 9 du PO à ne pas avoir une loi sur la SR/PF est invité à aller dans la même direction.

A son tour Tia Melanie Presidente de l’ONG,Women in Global Health-Cote d’Ivoire, une ONG internationale présente dans 56 pays, a noté que cette ONG a pour ambition de promouvoir le leadership féminin transformateur, et ce dans le domaine de la santé.

Elle a affirmé que l’ONG vise à améliorer la sécurité sanitaire en RCI, participer à l’autonomisation de la femme et promouvoir le système de santé et le développement économique.

L’ONG vise aussi à contribuer à la baisse de la mortalité maternelle qui reste élevée en Côte d’Ivoire.

Sur la question de l’absence de loi SR/PF en Côte d’Ivoire, le Pr Tia Melanie a souligné qu’avec un taux de mortalité maternelle de 347/100000, la Côte d’Ivoire est encore très loin des taux standards qui tournent autour de 55/100000. En plus il y a 32% de grossesses précoces et 33% de mariages précoces. Les chiffres dit-elle interpellent.

Un projet de plaidoyer auprès des institutions a été lancé par Women in Global Health-Cote d’Ivoire avec l’appui financier de CARE. Ce plaidoyer est centré sur l’adoption d’une loi de SR/PF en RCI.

A noter qu’au cours de ce wébinaire qui a suscité un grand engouement dans les rangs des journalistes du REMAPSEN, ces derniers ont été édifiés suite aux échanges avec les panélistes sur les tenants et les aboutissants du cadre légal des lois de SR/PF.

Bakari Gueye

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