Ouverture à Marrakech des travaux des comités intergouvernementaux d’experts d’Afrique du Nord et de l’Ouest

Le 37ème Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d’experts d’Afrique du Nord et le 25ème Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d’experts d’Afrique de l’Ouest ont pour la première fois ouvert conjointement leurs travaux ce matin à Marrakech au Maroc.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions officielles dont celle de SaadLihniash Mohamed Abdoullah, Sous sécrétaire du ministère de l’économie et du commerce de la Libye et Président du Bureau sortant d’Afrique du Nord.

A noter que M.Saad a passé le témoin au mauritanien Sidi Mohamed Ould Zenvour, directeur de la Stratégie nationale de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) et qui à ce titre va présider cette 37ème session des experts de la Commission Économique pour l’Afrique(CEA).

La réunion de cette année est placée sous le thème : « Résilience aux crises et durabilité du développement en Afrique du Nord et de l’Ouest ».

Cette première journée de travail était particulièrement chargée. En effet après l’élection des 2 bureaux dans la matinée et l’adoption de l’ordre du jour et du programme de travail, une session spéciale a été consacrée à « la sécurité alimentaire et énergétique en Afrique du Nord et de l’Ouest sur fond de crises multiples ».

Ce fut l’occasion d’une discussion approfondie et d’une analyse pointue du paysage de la sécurité alimentaire et énergétique des deux régions et la proposition de solutions durables à long terme.

Au cours de l’après-midi les débats ont porté sur le point 5 de l’ordre du jour avec tout d’abord la session d’ouverture de la réunion du groupe d’experts ; suivra une première session intitulé : « Un système alimentaire résilient en Afrique du Nord et de l’Ouest » puis une table ronde sur le thème : « Crise et sécurité alimentaire en Afrique du Nord et de l’Ouest ».

La modération des débats a été assurée par Marieme Bekaye, ex ministre mauritanienne de l’environnement.

Intervenant à l’ouverture de la première session, Zuzana Schwidroski, directrice du Bureau Sous-régional pour l’Afrique du Nord de la CEA a noté d’emblée que l’emploi permet de réduire la pauvreté. Beaucoup d’efforts restent à faire car sans sécurité alimentaire il n’y a pas de paix a-t-elle ajoutée. Il convient donc pour les pays de la région de s’adapter malgré les difficultés dont le fossé créé par le manque de financements et le problème des changements climatiques.

La directrice de la CEA affirme par ailleurs que des opportunités sont générées par les accords de libre-échange en Afrique.

Pour sa part Ngoné Diop directrice sortante du Bureau d’Afrique de l’Ouest de la CEA a salué le jumelage de cette réunion d’experts. Cela va dit-elle permettre un échange et un partage de compétences. Elle a salué la qualité du partenariat entre les deux instances. Elle a rendu un hommage appuyé aux experts qui dit-elle s’emploient à trouver les solutions aux problèmes posés.

Ngoné ajoute que face aux crises l’Afrique de l’Ouest n’a pas été épargnée. La Covid a eu un effet dévastateurs a-t-elle souligné. Elle a parlé du défi de la stagflation. Le taux de croissance est toujours faible.

Ainsi dans le Sahel 20 millions de personnes sont confrontése au défi alimentaire. L’énergie constitue également un défi majeur. Malgré tout l’Afrique dispose d’un vrai potentiel avec 30% des réserves de minerais, 12% des réserves de pétrole et 40% de terres arables. Mais le continent reste dépendant. Pour Ngoné Diop, le choix du thème trouve toute sa pertinence avec la crise russo-ukrainienne.

Déclinant à son tour l’objectif de la réunion et le programme de travail, Soumaya Iraqui-Houssaini, chef de Section Emploi et Compétences, BSR-AN, CEA a noté que les discussions consisteront à débattre entre autres sur les leviers de la résilience ; à proposer la mise en place de politiques publiques innovantes et adaptées ; à trouver les moyens pour capitaliser la ZLECAF ; à débattre des moyens de financements innovants (émissions d’obligations vertes…)

La première session qui a porté sur les enjeux pour la construction d’une agriculture durable a donné lieu à des contributions d’un haut niveau de la part des experts.

Bakari Guèye/

Marrakech  

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One comment

  1. On vous encourage.
    Bravo à vous président pour l’article.

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