La Directrice du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) Mme Ngone Diop a tenu Jeudi 15 septembre par visioconférence une rencontre avec la presse pour faire le point sur les progrès réalisés en matière d’autonomisation des femmes et des jeunes.
Le cas de l’Afrique de l’Ouest est particulièrement important car l’explosion démographique de la jeunesse pourrait se traduire par des dividendes démographiques. Ceux-ci peuvent être obtenus en éduquant, en responsabilisant et en motivant les jeunes pour qu’ils s’engagent dans des activités innovantes de création de richesse dans divers secteurs.
D’emblée Mme Ngoné a expliqué comment au niveau du bureau d’Afrique de l’Ouest sont traités les questions ayant trait à l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Elle a rappelé que le bureau de Niamey qu’elle dirige couvre 15 pays de la région Ouest africaine.
Ces pays a-t-elle noté sont soutenus afin d’accélérer le dividende démographique inclusif en renforçant les objectifs fixés.
Le bureau assure 3 fonctions à savoir faire figure de think thank et faire des échanges et une mise en oeuvre opérationelle.
L’Afrique de l’Ouest compte 400 millions d’habitants (30 pour cent de la population africaine) avec une majorité de jeunes.
Le bureau de l’Afrique de l’Ouest a mis en oeuvre un programme opérationnel basé sur une réponse holistique tenant compte des 4 dimensions que sont l’éducation,la santé,l’emploi et la gouvernance.
La question du plaidoyer est également prise en compte.
Malgré les pas franchis le chemin est toujours semé d’embuches avertit Mme Ngoné.
Ainsi 57% des jeunes sont au chômage et 90% sont dans le secteur informel.
Pour la CEA, les jeunes et les femmes d’Afrique doivent être en mesure de participer pleinement au processus de développement du continent et en bénéficier. Les engagements aux niveaux national et régional n’ont pas toujours été suivis d’actions sur le terrain. Beaucoup de jeunes et de femmes sont toujours sans emploi ou dans des emplois informels, avec peu de perspectives et sans représentation, et ils luttent pour accéder aux ressources publiques et aux services sociaux de qualité. Des actions concrètes sont nécessaires, afin de créer des emplois décents pour les 16 millions de jeunes africains qui sont au chômage. Le rapport de «City Alliance» montre qu’en moyenne, 11 millions de jeunes rejoignent le marché du travail africain chaque année, alors que le continent ne génère que 3,7 millions d’emplois par an. Pour beaucoup de femmes et de jeunes, le secteur informel est la norme plutôt que l’exception en matière d’emploi. En Afrique, rapportés au total des emplois, les emplois informels ont un pourcentage très élevé (89 %); par conséquent, un grand nombre de jeunes hommes et femmes n’ont pas accès aux filets de protection sociale ou aux autres formes de droits des travailleurs.
Notons enfin que la modération de ce point de presse avait été assurée par Tahirou Gouro
Responsable de la Communication du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest et Ernest Cho Chi, OCI, de la Section des communications de la CEA.
Bakari Gueye