Une Clinique du Théâtre pour les jeunes. C’est l’initiative prise par un groupe d’artistes mauritaniens qui ont décidé il y a bientôt un an de mettre à la disposition de jeunes de Tarhil un espace d’expression et d’innovation artistiques.
« Il s’agit d’un projet qui pour but d’encadrer les jeunes. » A dit M. Tagh Ould Abdel Haye, coordinateur du projet, intervenant à la faveur d’une cérémonie de présentation du projet à la presse, samedi 19 février 2022 à Nouakchott.
Une Clinique du Théâtre pour quoi faire ?
Il a été constaté que beaucoup de jeunes ont quitté l’école pour des raisons diverses, or il est possible de créer à nouveau l’espoir chez eux. A déclaré, samedi 19 février, Dr. Mahmoud Lillah Birame, sociologue et formateur au niveau du centre de cette Clinique du Théâtre. Selon lui, à travers les activités théâtrales et l’encadrement dont ils bénéficient, ces jeunes sont capables de découvrir en eux les talents et aptitudes cachés. « Ils mettront à cobtribution ces aptitudes et compétence avec le théâtre. » A-t-il souligné en rappelant que le projet est ouvert aux élèves et aux jeunes qui ont abandonné l’école.
Dr. Mahmoud Lillah a indiqué qu’environ 50 jeunes du quartier Tarhil sont engagés dans le projet et qu’il y a un équilibre entre les garçons et les filles, tous âgés de 18 ans et plus.
Dr. Dah Ould Adouba, professeur de psychologie à l’Université de Nouakchott et intervenant dans la formation des jeunes de la clinique théâtrale, a expliqué l’idée du projet. « L’idée de créer cette Clinique du Théâtre nous a été inspirée par Jacob Levy Moreno (1889-1974) qui fut l’un des pionniers de la recherche sociométrique selon une approche psychiatrique en initiant la psychothérapie de groupe en 1932. » A-t-il rappelé avant de rajouter que Moreno a remarqué que chaque fois que ses patients racontaient leurs histoires ils en éprouvaient un épanouissement notoire. « C’est alors qu’il a proposé de leur offrir un espace psychodramatique. » A expliqué Dr. Adouba avant de poursuivre : « Nos activités dans le cadre de cette Clinique du Théâtre portent sur une dimension préventive et une dimension curative. »
Il a poursuivi : « Nous procédons à des mises en situations avec les jeunes et nous leur permettront de faire des scénarii qui leur montrent les voie de mise à profit des point positifs de personnes et de les mettre à contribution pour les activités d’éveil de conscience sur les fléaux qui guettent la jeunesse. »
La thérapie par le théâtre
De son côté Baba Ould Mini, artiste comédien qui se charge de l’encadrement des jeunes, a déclaré que dans la mentalité collective en Mauritanie, la clinique est associée à la maladie. Or il s’agit pour nous d’induire des changements de comportements en amenant les jeunes à s’intéresser au théâtre et à en faire un moyen de lutte contre la délinquance, les stupéfiant, les discours de haines et autres maux tels que le racisme, les stéréotypes, etc.
Revenant sur l’historique de la structure de la Clinique du Théâtre, M. Taghi Abdel Haye a remercié le Ministre de la Culture M. Mokhtar Ould Dahi qui a visité le centre et a montré l’intérêt des pouvoir publics pour ce genre d’initiative. « Nous saluons l’intérêt exprimé par le ministre qui lors de sa visite de nos locaux a promis de nous accompagner dans la réalisation de ce projet. » A dit M. Taghi Abdel Haye qui a tenu à remercier la Présidente de la région de Nouakchott Madame Fatimetou Abdel Malik qui, a-t-il indiqué, est le partenaire principal ayant apporté un soutien au projet pour une période de 6 mois. Période qui arrive à échéance dans deux mois a rappelé Ould Abdel Haye pour qui la continuité de cette initiative requiert un engagement plus soutenu des autorités et d’autres partenaires nationaux et internationaux.
La rencontre entre les initiateurs de la Clinique du Théâtre et les médias s’est terminée avec une représentation des jeunes du projet sur la thématique de la lutte contre les déviations.
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