Migration : Fatoumata Coulibali, Femme battante en Mauritanie

Fatoumata Coulibali est malienne. Native de Nioro elle vit en Mauritanie depuis 1988. Divorcée et mère de six enfants, cette dame porte la Mauritanie dans son cœur.  Secrétaire générale  à la promotion féminine du conseil de base des maliens de Mauritanie, Fatoumata est aussi  la présidente de « l’Association malienne des femmes battantes (AMFBM)».

Crée en 2019 à Nouakchott dans la commune de sebkha, « l’Association des femmes battantes », contribue à la lutte contre la maltraitance des jeunes filles domestiques, à la défense des droits des femmes et des enfants vivants en Mauritanie. A travers des sessions d’informations et de sensibilisations, l’association prône une culture éducative pour les femmes, les jeunes filles et les enfants en mobilité.  Dans une optique de promouvoir la lutte contre les violences basés sur le genre (VBG), Fatoumata et son équipe sensibilisent les filles domestiques mineures sous contrat en Mauritanie, les enfants en mobilité, les femmes migrantes, sur les violences basées sur le genre et la migration irrégulière, et offre par ailleurs, l’assistance à des femmes dans leurs foyers.

« Souvent nous sommes confrontées à des difficultés quand il s’agit de dénoncer certaines maltraitances mais nous n’abandonnons jamais ». Selon Fatoumata.  Cette source a aussi rappelé qui il est primordiale pour tout  migrant résident en Mauritanie de s’informer des règles et des lois qui régissent le pays d’accueil et de s’inculquer des bonnes valeurs pour un travail décent.

L’impact du COVID sur la vie des migrants

Les femmes migrantes font partie des couches les plus vulnérables en Mauritanie. Elles sont souvent victimes de marginalisation et de violences, mais  elles sont connues pour être  travailleuses, assidues et  respectueuses. D’où un besoin de formation pour les femmes. Sira Fatimata avant de poursuivre:

« Avant l’arrivée de la pandémie COVID19, la communauté malienne s’entraidait dans toutes les situations. Cependant depuis l’arrivée de la pandémie les petits commerces ne rapportent plus, les hommes n’ont plus de revenus suffisants, il n’y a plus de réunion ni de rencontre familiale, plus d’aide. Covid19 a complétement perturbé nos conditions de vies. Les femmes sont obligées de redoubler d’efforts pour s’occuper et des enfants et de la famille» révèle Fatoumata qui souhaite par ailleurs que les enfants des migrants aient accès à l’école publique mauritanienne. « Les écoles privées sont très chères pour nos familles. Nous espérons pouvoir compter sur les autorités mauritaniennes pour faciliter la scolarisation de nos enfants dans le public. »

Un appel à l’union sacrée des migrants face aux défis

Pour Fatoumata Coulibali  les femmes migrantes ont besoin de soutien de la part de l’Etat mauritanien et des institutions étrangères, elles ont besoin de moyens et de renforcement de capacité pour créer leurs propres entreprises génératrices de revenus, elles ont besoins de s’imprégner des programmes de développement pour améliorer leurs conditions de vies.

« J’appelle à une cohésion sociale entre toutes les communautés des migrants en Mauritanie, sénégalais maliens, congolais, ivoiriens, centrafricains, ghanéens etc. Nous devons nous soutenir et travailler ensemble pour le bien de nos communautés » conclut ainsi Fatoumata Coulibali qui préside l’Association des femmes battantes en Mauritanie.

HOULEYE KANE 

 

 

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