A sept kilomètres du trajet Kaedi-Boghé, à droite du goudron, en plein Dieri, Bah Djimé Koita, sur un peu moins d’un hectare, cultive pastèques, manioc, niébé, piment aubergines, tomates…Son jardin est alimenté en eau par un puits avec une pompe solaire.
« À la fin de la journée, j’amène certains produits à la maison et une tante part les vendre au marché. Certains clients font des commandes par téléphone… » explique Bah Djimé.
En 2000, Bah Djimé a pris le chemin de l’Afrique centrale. Il y a passé 16 ans. De retour en Mauritanie, il s’est lancé dans ce projet agricole. Sa première arme : la détermination.
L’alimentation du jardin en eau est en effet faible. Le puits n’est pas suffisamment profond.
Autres problèmes : la clôture n’est pas solide pour protéger la plantation contre les chèvres, chameaux et autres animaux.
« Si les moyens me permettent, un jour, je montrerai ce que je suis capable de faire, je ravitaillerai toute la ville de Kaedi et ses alentours en produits maraîchers » déclare l’ancien immigré qui a aussi un projet d’élevage de volailles et de petits ruminants.
Le « consommer local » cessera d’être un simple slogan le jour où Bah Djimé et tous ceux qui se battent malgré les contraintes seront encouragés et soutenus.
BS