Mauritanie-1er MAI : l’UTM milite pour les droits des travailleurs

En Mauritanie, plusieurs milliers de personnes ont participé au rassemblement du 1er mai à Nouakchott, organisé par l’Union des travailleurs de Mauritanie (UTM) sur fond de situation sociale. Un défilé à moins de deux mois de la présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 22 juin 2019.

Une élection présidentielle à laquelle, le président sortant, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz n’y participe pas par respect à la constitution du pays et aux principes nationaux.

De l’avenue El Wihda El Wataniya à la place publique située devant le siège central de l’UTM, les banderoles des travailleurs des secteurs de l’éducation nationale, de la santé, de l’hôtellerie, du port de l’Amitié, de la SOMELEC, de la SOMAGAZ, des sociétés de téléphonies, Mauripost, les banques,….. ou encore de l‘industrie ont été hissées par les participants. Sur plus d’une dizaine de banderoles, figuraient les doléances des travailleurs.

En façade, l’unité syndicale est de mise. Mais et c’est bien en ce moment crucial de l’histoire du pays et d’ailleurs tous les responsables des syndicats affiliés à l’UTM défilent ensemble.

Au premier rang, un panel de syndicalistes responsables se présentent. Dans le cortège, il y avait aussi d’anciens travailleurs. Fatigués par les années de travail, mais qui restent militants.

La secrétaire générale de l’Union des travailleurs de Mauritanie, Madame Khadijetou Mamadou Diallo dirige la marche qui s’est ébranlée de la Mauripost à la place publique qui jouxte l’UTM, où, s’est tenue un gigantesque meeting.

A l’occasion de cet événement, un hommage a été rendu aux braves militants et syndicalistes qui ont perdu la vie, à savoir, Malick Fall, Maleainine Robert, Mohamed Mahmoud Ould Radhi et Mohamed Ely Ould Brahim dit Dina.

 « Ce 1er-Mai est fêté sous le signe de l’unité, du renforcement du mouvement syndical pour la restauration de nos droits, pour le renforcement de notre pouvoir d’achat, mais aussi pour le relèvement des salaires, et surtout pour l’équité dans le traitement des agents et travailleurs dans tous les secteurs » a annoncé la secrétaire générale de l’UTM.

« Aujourd’hui, nos efforts se sont couronnés par l’annulation de la sous-traitance de la main d’œuvre l’une des principales versions de l’exploitation de l’homme par son frère l’homme, et elle a été précédée aussi par l’augmentation du SMIG et l’officialisation des travailleurs non permanents dans les secteurs publics, ainsi que l’élaboration d’un système tendant à l’amélioration de la situation des dockers au niveau du port », a-t-elle précisé.

Selon Khadijetou Diallo, la lutte reste celle pour une unité dans le but d’un dialogue social qui améliore la situation des travailleurs.

La lutte continue donc pour les travailleurs de la Mauritanie et nous présentons une série de doléances entre autres, l’augmentation du SMIG, l’application du système des cycles de l’enseignement, l’élaboration des textes réglementaires touchant les secteurs du gaz, du pétrole et des mines, la promotion de la femme et son insertion dans le travail syndical, la mauritanisation des fonctions privées dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, de la pêche et des mines, la redynamisation du secteur informel.

Elle a insisté dans le cahier de doléances de la centrale syndicale, UTM, sur le fait que les institutions syndicales soient impliquées dans tous les domaines de la politique de l’Etat et dans l’organisation des élections libres et transparentes. En plus, la concrétisation des efforts de la commission nationale du dialogue social pour la prise en compte des revendications de la classe travailleuse nationale.

Quant à la nécessité d’organiser et de dynamiser le mouvement juvénile et l’exploitation de sa synergie dans le travail syndical au service du développement a été évoquée.

Dans le vif de son discours, la secrétaire générale de l’UTM, a exprimé son soutien aux justes doléances des syndicats des médecins et autres corps du secteur de la santé tout en les appelant à participer avec fermeté au dialogue dans le but de y trouver des solutions.

C’est grâce à l’esprit d’un militantisme uni et sain, que nos efforts, nos aspirations et nos doléances seront pris en considération par l’Etat et nos partenaires, précise Madame Khadijetou Diallo.

Madame Khadijetou Mamadou Diallo, est d’ailleurs la présidente de l’Intersyndicale qui regroupe 27 centrales et confédérations.

Et cette année dans le cadre des préparatifs de la fête du travail, les responsables de ces centrales décidé de se répartir pour avoir une meilleure couverture médiatique de la part de presse publique (Télévision et radio).

Ils se sont entendus, que 10 centrales célèbrent, ce 1er Mai ensemble, tandis que les 17 autres partent en rangs dispersés étant donné qu’elles ont le même temps d’antenne. Alors, l’UTM est un nombre de syndicats et centrales ont organisé la fête du travail!

 

Par Aboubekrine SIDI

Source: Tawary

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