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Atelier d’échanges entre les acteurs pour mettre fin aux mutilations génitales féminines en Mauritanie

Des acteurs de la société civile se sont retrouvés samedi 21 avril 2018 dans la cadre d’une journée d’échanges sur les moyens de mettre fin à la pratique des Mutilations génitales en Mauritanie. Plusieurs organisations  étaient représentées à cette rencontre qui a eu lieu au centre formation féminine de Nouakchott. Des leaders religieux étaient également de la partie.  Cette rencontre fut l’occasion de débattre sur la question  Islam et MGF, objet, entre autres, d’une communication présentée à l’occasion par l’Imam Abdallah Sarr.

 

« Beaucoup de savants mauritaniens ont fait une fatwa sur la question des mutilations génitales féminines après l’avoir rigoureusement étudiée. » (Imam Abdallah Sarr)

 

Imam Abdallah Sarr
« L’excision étant une pratique nuisible néfaste, doit être abandonnée. »

« Beaucoup de savants mauritaniens ont fait une fatwa sur la question des mutilations génitales féminines après l’avoir rigoureusement étudiée. » A dit cet érudit qui a rappelé qu’il est important de prendre conscience de la situation de la pratique des MGF et de  connaitre le texte et le contexte dans le cadre nous sommes. Car, a-t-il rajouté, les mauritaniens sont  tous des musulmans qui doivent comprendre que leur religion ne soutient ni ne cautionne aucune pratique nuisible.

L’excision étant une pratique nuisible néfaste, doit être abandonnée. A souligné l’Imam Sarr qui a recommandé qu’il faut  valoriser les choses positives et remettre en question les questions négatives telles que les pratiques qui nuisent à  la santé physique ou morale.

 

« Tenir compte des réalités psychologiques et culturelles des communautés » (Yande Sall)

Yande Sall : « engager dans une synergie véritable le gouvernement auprès des parties prenantes pour une sensibilisation efficace à travers des espaces de dialogue. »

Mme Yande Sall de l’ONG ABEPAD a fait une présentation  sur les bonnes pratiques  à avoir. Elle a rappelé la nécessité des actions  multi sectorielles et participatives contre les MGF. « Ces actions doivent  engager dans une synergie véritable le gouvernement auprès des parties prenantes pour une sensibilisation efficace à travers des espaces de dialogue. »  A souligné Madame Sall pour qui  il faut une démarche basée sur une approche tenant compte des réalités psychologique et culturelles des communautés  afin d’engager celles-ci à côtés des autres parties telles que les autorités politiques et les médias.

 

 

« Impliquer les hommes, les jeunes et les leaders, à travers l’approche synergie contre les MGF »(Yakharé Soumaré)

 

 

Yakharé Soumaré: « Le taux 66.6% indique une relative baisse de la pratique des MGF mais il faut malgré cela plus de mobilisation à travers l’implication des hommes, des journalistes et de la jeunesse. « 

Yakhare Soumare de l’ONG Actions a rappelé qu’en Mauritanie le taux de la pratique qui est de  66.6% indique une relative baisse et qu’il faut malgré cela plus de mobilisation à travers l’implication des hommes, des journalistes et de la jeunesse.

Dans sa communication consacrée au thème de la sensibilisation sur les MGF dans toutes les régions du pays, Madame Soumaré a rappelé qu’il est urgent d’intensifier cette sensibilisation pour que la société se porte mieux. « La nouvelle approche de lutte contre les MGF en Mauritanie consiste à impliquer les hommes et les jeunes ainsi que les leaders d’opinion sans oublier les leaders religieux sans qui les résultats escomptés ne seront pas faciles à réaliser. » A conclu Madame Soumaré.

Cheikh Teyib, un participant à la rencontre s’est dit surpris du taux des MGF à l’échelle National. Un taux qui dit-il reste élevé et interpelle les religieux dont les conseils sont des plus écouté par les populations.

 

« S’inspirer des bonnes pratiques réussies ailleurs » (Djeinaba Ndiom)

Dieynaba Ndiom : « il importe de sensibiliser par tous les canaux en mettant à profit les différentes locales du pays que sont le soninké, le hassania , le wolof , et pulaar. »

Mademoiselle DJEINABA NDIOM, jeune activiste de la société civile a quant à recommandé que pour instaurer les bonnes pratiques il importe de sensibiliser par tous les canaux en mettant à profit les différentes locales du pays que sont le soninké, le  hassania , le wolof , et pulaar. Mademoiselle Ndiom a recommandé que l’on s’inspire de l’exemple burkinabé où il a été  créé  une synergie engageant des jeunes, des médecins, psychologues, entre autres et où il est régulièrement animé des causeries et où sont diffusés des  messages sur la planification familiale. Elle a également rappelé qu’au Mali des hommes sont formés sur les dangers liés aux MGF et à leurs conséquences dramatiques.

Il faut rappeler que cet atelier tenu dans les locaux du Centre de Promotion Féminine à Nouakchott a été organisé en présence de Madame Aziza Didi Elmeslem  de l’ ONG AMSDFEH  qui a modéré les débats.

Compte-rendu par Hawa Bâ

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