La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a déclaré vendredi avoir noté un très haut niveau d’engagement pour la santé de la part des autorités mauritaniennes. A la faveur d’une conférence de presse organisée par le ministère de la santé dans les locaux du Centre National d’Oncologie dont elle venait de visiter les services, Dr Matshidiso MOETI a salué le progrès du CNO. « J’avais visité cette structure en 2013. Je suis fière de noter que le Centre devient un centre régional avec ses potentialités de faire face à l’une des préoccupations majeures en Afrique par la prise en charge des pathologies. »
La Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a fait part de « la disponibilité de l’OMS à accompagner la Mauritanie dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable, surtout en ce qui concerne l’ODD 3 relatif à la santé. »
Dr Matshidiso MOETI finissait une visite officielle au cours de laquelle, elle a eu a examiner avec les autorités mauritaniennes les domaines nécessitant un appui de l’OMS. « La Mauritanie est sur la bonne voie en matière prise en charge de la santé. » A-t-elle déclaré. Elle explique cela par « l’augmentation du budget de la santé reflet d’une vision pour la couverture sanitaire incluant l’assurance médicale pour les populations. « Il y a lieu de diminuer les paiements directs surtout pour les populations à faibles revenus. Et il est important de motiver le personnel de santé qui exerce dans les milieux reculés.»
Dr. MOETI s’exprimait en présence du ministre mauritanien de la santé qui a expliqué à la presse les raisons de sa visite en Mauritanie : « Nous avons invité la Directrice régionale de l’OMS qui a rencontré les plus hautes autorités du pays et a visité les structures de santé y compris les écoles de formation en santé. Elle a pu voir notre programme national de santé. Ce qui lui permettra d’analyser le niveau de rigueur de notre programme », a dit le Pr. Kane Boubacar qui a ajouté que le PNDS élaboré par son pays a besoin d’être labélisé par l’OMS. Le ministre de la santé a par ailleurs indiqué que «Le taux de mortalité maternelle, 560 décès pour 100 000 naissances vivantes, est le point rouge des indicateurs de santé en Mauritanie. » Un indicateur alarmant même s’il représente la moitié de ce qu’il était il y a 20 ans. En effet, selon Pr. Kane, en 1999 le taux était de 1000 décès pour 100 000 naissances vivantes. Pour relever les défis, la ministre a indiqué qu’il a été mis en place «un programme de santé reproductive assez agressif » comportant la réorganisation de certaines maternités du pays et l’ouverture très prochaine de six maternités pilotes pour la prise en charge des grossesses.
Kissima